Si vous vous ennuyez vite dans les différents jobs que vous avez occupés jusque là, que vous êtes de nature curieuse et enthousiaste. Si on vous reproche parfois une forme d’éparpillement… vous êtes peut-être un slasheur sans même le savoir. Aujourd’hui, découvrez comment devenir slasher et respecter votre nature profonde tout en en tirant profit dans votre vie professionnelle.
1. Se fixer un objectif
Le slasher étant par nature curieux, avide de connaissances et de nouveautés, il est impératif de se fixer un horizon, un objectif. Certes, le slasheur risque fort d’emprunter de nombreux itinéraires bis avant d’atteindre son but, néanmoins celui-ci lui permettra de maintenir un cap. Pour devenir slasher, la règle numéro 1 est donc de se fixer une quête de son « Graal à soi ». Cette quête comprendra un super objectif et des objectifs secondaires. En tant que rédactrice web, j’ai travaillé 7 ans en marketing avant de faire un bilan de compétences qui m’a réorientée vers l’écriture, une passion de toujours. Mon super objectif est de vivre un jour de récits de fiction. Et l’un de mes objectifs secondaires est de vivre de ma plume, c’est aujourd’hui chose faite en étant rédactrice. Pourtant, je suis régulièrement obligée de me rappeler mon « super objectif » pour ne pas l’oublier car j’ai tendance à développer de nombreux projets et à me faire happer par mon enthousiasme.
2. Trouver son talent
Chacun d’entre nous possède une zone de talent. Pour certains, le déclic se fait spontanément ou par hasard, comme pour Jonathan – gameplay programmeur le jour et acteur la nuit… Il a découvert le théâtre en école d’ingénieur « En école d’ingénieur, j’avais des amis qui réalisaient des films et séries. J’ai fait un test pour m’amuser et j’ai découvert un talent naturel. J’y ai pris beaucoup de plaisir et surtout, on me faisait des retours positifs. C’était valorisant. » Pour d’autres, un bilan de compétences s’avère utile pour trouver « son truc ». Ca a été mon cas personnellement, j’avais l’écriture au fond de moi et depuis toujours mais en démarrant mes études supérieures, j’avais perdu de vue cette envie pour me concentrer sur des sujets ‘plus sérieux’. Un coaching a été nécessaire pour retrouver le déclic et l’envie, je ne regrette ni le temps ni l’argent investi.
3. S’organiser pour cumuler les activités
Que vous soyez indépendant ou salarié, il est possible de devenir slasher. Cela demande une capacité à s’organiser et à gérer les priorités. Ainsi, Jonathan travaille à temps plein chez Ubisoft et pour lui, toutes les activités liées au théâtre relèvent principalement de la passion. Néanmoins, il est rémunéré pour donner des cours d’improvisation et s’est lancé dans une activité de conseil. Pour nos chasseurs de tête, l’activité de sourcing de candidats s’avère être un complément de revenu non négligeable. Pour un indépendant, tout l’enjeu est de parvenir à organiser la rentabilité de chaque activité et de justifier des écarts de tarification (une même personne pourra facturer peu chère une activité et beaucoup plus une autre à forte valeur ajoutée).
4. Trouver le fil d’ariane
Pour certains, le lien coule de source comme pour moi, c’est clairement l’écriture. Ecrire des articles chaque jour me permet de pratiquer, un peu comme un violoniste fait ses gammes. Et mes compétences en scénarisation me permettent d’écrire des articles plus vivants, d’utiliser des techniques de storytelling. Pour d’autres, le lien n’est pas si évident. Comme pour Jonathan entre son métier de Gameplay Programmeur et sa pratique du théâtre d’improvisation « j’ai découvert que l’improvisation développe l’écoute de l’autre, elle permet d’accueillir toute idée avec bienveillance, elle m’a appris à co-construire, à jouer avec les erreurs, à valoriser la sérendipité… c’est une aide précieuse en entreprise. » Même s’il pratique un temps ses activités séparément, le slasher va naturellement additionner ses compétences et faire des liens a priori pas évidents entre ses différentes activités. Ce sont ces synergies qui rendent d’ailleurs les profils slasheurs si atypiques et si riches.
5. Explorer les possibles
On vous a répété toute votre enfance que la curiosité est un vilain défaut ? Et bien, pas pour le slasher ! Pour devenir slasheur, il faut laisser s’exprimer votre curiosité, votre soif de connaissances. Arrêtez de vous juger et ne craignez plus l’éparpillement, dites que vous recherchez la diversité. Après 2 ans comme rédactrice web et une pratique autodidacte de l’écriture de fiction, je me suis intéressée à différentes stratégies de contenus. Une idée en amène une autre et au final, il y en a toujours une qui s’avère être la bonne. Je pense qu’il faut se laisser cette liberté d’explorer différents scenarii. C’est à ce prix que le slasher multiplie les expériences et acquiert de nouvelles compétences, chaque projet est l’occasion d’enrichir son CV, d’apprendre, de se stimuler et de monter en compétences par soi même. Dans la même veine, cela permet d’élargir son spectre de compétences – à l’inverse d’une fiche de poste souvent un peu figée – et de devenir slasher. Les freelances finissent tous par avoir deux à trois métiers à leur actif.
6. Out of the box
Devenir slasher c’est devenir un peu rebelle. C’est refuser d’être mis dans une case quitte à semer parfois le doute sur votre domaine de compétences. Nous avons tous des centres d’intérêts variés, pourquoi n’en exploiter qu’un seul dans son métier ? Devenir slasher c’est donc ne plus accepter les cadres trop stricts et faire accepter l’idée qu’une définition de poste peut évoluer tout comme un métier évolue. Pour y parvenir, le slasher se forme en permanence.
Personnellement, je suis à l’affût des savoirs et pour des raisons évidentes de budget, je pratique le troc de temps avec mes collègues slashers, la co-formation. Je suis également des Mooc et autres formations en ligne et j’assiste continuellement à des conférences. Dans un monde où l’obsolescence des compétences terrifie les responsables de formations, votre DRH devrait vous dire merci pour cette polyvalence et (encore une fois) cette curiosité.
7. Hisser le networking au rang d’art
Il est inenvisageable de vouloir devenir slasher tout seul dans son coin. Le slasher est spontanément un être social qui crée son réseau pour trouver des clients potentiels mais aussi des collaborateurs, des personnalités intéressantes et enrichissantes, susceptibles de nourrir sa curiosité. Plus qu’un réseau, le slasher doit par ailleurs développer ses réseaux, par type d’activité. Il rencontre des personnes dans les différents domaines qui l’intéressent et là aussi, il crée des ponts en mettant en relation des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées sans lui. Pour devenir slasher il est donc impératif d’apprendre à networker, ce sera également la meilleure manière de s’adapter aux opportunités, aux bouleversements et d’évoluer face aux erreurs et aux échecs inhérents à cette manière de vivre qu’est le slash !
Vous l’aurez compris, devenir slasher c’est du boulot : bilan de compétences, formation, organisation du temps et des priorités, formation, réseau… La vie de slasher n’est pas de tout repos.